Quels sont les enjeux de la centrale solaire Noor au Maroc ?

La centrale solaire Noor, située à Ouarzazate, est l’un des projets phares du Maroc en matière d’énergie renouvelable. Elle symbolise la volonté indéfectible du pays de devenir un leader dans l’exploitation des énergies solaires. Cependant, l’initiative rencontre également plusieurs défis techniques et financiers qui suscitent des interrogations sur sa viabilité à long terme.

L’importance stratégique de la centrale solaire Noor

Le complexe solaire Noor représente un atout majeur pour le Maroc dans sa quête de développement durable et de leadership énergétique. Celui-ci fait partie intégrante de la stratégie nationale visant à diversifier les sources d’énergie et à réduire la dépendance aux combustibles fossiles.

Inauguré en 2016, le complexe photovoltaïque Noor est subdivisé en plusieurs phases : Noor I, Noor II, et Noor III. La capacité totale installée atteint environ 580 mégawatts, ce qui la caractérise comme l’une des plus grandes infrastructures solaires thermodynamiques au monde.

• Noor I : Cette première phase a une capacité de 160 mégawatts et utilise la technologie du miroir cylindro-parabolique.
• Noor II : Avec une capacité de 200 mégawatts, cette phase utilise aussi la technologie des miroirs paraboliques, mais avec des améliorations de la finition pour une efficacité accrue.
• Noor III : La dernière phase achevée emploie une tour solaire ayant une capacité de 150 mégawatts.

Impact environnemental et économique

Noor permet de réduire considérablement les émissions de gaz à effet de serre, contribuant aux objectifs climatiques internationaux. En termes économiques, il représente une opportunité de croissance indéniable. La création d’emplois locaux se retrouve boostée et le développement entrepreneurial régional dynamisé.

Des défis techniques et financiers toujours à l’ordre du jour

Le projet Noor n’est pas sans complications. Plusieurs incidents techniques ont déjà été signalés, impactant non seulement la production d’électricité, mais aussi la stabilité financière des investissements réalisés.

Afin de garantir une production constante, le complexe utilise des systèmes sophistiqués tels que les sels fondus pour stocker la chaleur. Malheureusement, ces systèmes ont montré des signes de défaillance. Par exemple, une récente fuite dans le réservoir de sels fondus chauds de Noor III a causé un arrêt forcé jusqu’en novembre 2024.

Conséquences financières

Chaque panne technique entraîne des pertes de revenus pour les exploitants, mais aussi des coûts supplémentaires dus aux réparations récurrentes. Pour la seule centrale Noor III, l’arrêt provoqué par la fuite mentionnée pourrait se chiffrer jusqu’à 47 millions de dollars selon les estimations de l’énergéticien ACWA Power.

L’avenir des énergies renouvelables au Maroc

Malgré ces péripéties tonitruantes, le Maroc reste résolument engagé dans son agenda de transition énergétique. Le royaume chérifien ambitionne de porter la part des énergies renouvelables à 52% au sein de son mix énergétique d’ici 2030. Pour y parvenir, des efforts continus seront nécessaires, notamment pour résoudre les problèmes techniques et optimiser les rendements des installations existantes.

Initiatives complémentaires

La centrale solaire du Maroc est une composante parmi tant d’autres dans le paysage énergétique de cette contrée aux mille vertus. Des parcs éoliens et des fermes solaires photovoltaïques poussent comme des champignons chaque jour. Ces constructions ont un but précis : elles renforcent la diversification du portefeuille alloué aux énergies renouvelables. Il en découle une meilleure sécurité ainsi qu’une dépendance moindre aux marchés extérieurs et à la volatilité constante des prix.

Centrale solaire Maroc : Soutien international

Plusieurs organisations internationales soutiennent les efforts du Maroc dans l’essor de son infrastructure d’énergie propre. Des institutions telles que la Banque mondiale et l’Union européenne fournissent des financements et une expertise technique. Les aides garantissent la réussite de ces projets ambitieux. De plus, le succès de ces projets sert de modèle à d’autres pays de la région qui cherchent l’adoption de solutions durables similaires.

À l’avenir, nous pouvons présumer que des initiatives de la sorte se multiplieront sur le continent nord-africain. MGS vous tiendra informé des évolutions en perspective.